Parler du rugby au féminin est un exercice difficile . Les clichés sont nombreux. A tel point que des jeunes pratiquantes ne parlent pas de leur engagement de peur d’être jugées : « Trop violent, pas féminin… » sont des images pourtant à mille lieux de la réalité.
Parce que, oui, le rugby est un sport éminemment féminin qui allie intelligence et beauté du jeu .
Il permet aussi dans les catégories mixtes de faire comprendre aux garçons que les filles « comptent ». Elles sont plus assidues , plus mures et leur apprentissage sont plus rapides; se faire « découper « par une fille est un signal fort d’égalité des genres. Les amitiés forgées à ce moment sont durables et sincères.
A partir des cadettes, le rugby se conjugue au féminin strict: quel que soit le niveau, l’origine ou la forme physique, chacune y a sa place et pourra rêver de relever un défi personnel ou bien de soulever un bouclier, fruit de l’engagement collectif.
Mais que représente la pratique féminine du rugby dans les Hauts de Seine ?
Si elles sont encore minoritaires par rapport aux joueurs masculins, la progression des effectifs est prometteuse: de 290 en 2020, les effectifs maintenant de 750 joueuses et 250 dirigeantes. La catégorie +de 18 ans , qui représentait il y a peu la part majoritaire ,voit sa base en catégories jeunes s’étoffer et permet au « château » de trouver des bases solides. C’est sur ces bases des joueuses de moins de 15 ans que l’action du comité déploie ses efforts. Que ce soit au travers du challenge fédéral F15, de la participation a différents tournois, à l’organisation de journées dédiées ou à l’organisation de stages, le comité 92 rugby est et sera toujours le promoteur de cette pratique féminine porteuse de valeurs d’éthique et de beau jeu. Alors mettons à bas les stéréotypes et conjuguons le rugby au féminin.